Publié dans Economie

Conservation et reforestation - Deux Malagasy brillent à l’international !

Publié le mardi, 23 novembre 2021


Reconnus pour leur engagement en faveur de la préservation de l’environnement de Madagascar. Plus les années passent, plus les zones forestières du pays diminuent à vue d’œil. Toutefois, ce serait mentir si l’on disait qu’aucune action n’est entreprise pour inverser cette situation. Conscients de la gravité de la situation dans la Grande île, des défenseurs de l’environnement ont ainsi élaboré des projets bien pensés en vue de conserver les ressources naturelles du pays mais aussi pour reverdir l’Ile Rouge. Et ces projets ont permis à leurs instigateurs de briller à l’international. C’est le cas notamment de Julie Razafimanahaka, directrice exécutive de l’organisation Madagasikara Voakajy. Une passionnée de lémuriens et de chauve-souris, engagée pour la conservation depuis bientôt 16 ans. Elle remporte ainsi le Prix Tusk pour la Conservation en Afrique 2021. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée avant-hier à Londres (Royaume-Uni). Créé en 2013, ce prix récompense notamment les leaders émergents dans le domaine de la conservation, dont le travail a démontré un engagement exceptionnel et a eu un impact considérable sur la nature. Le travail de Julie Razafimanahaka a en effet permis la création de quatre aires protégées dans le District d’Ambatondrazaka, mais aussi la préservation d’une bonne partie des forêts de Mangabe.
Tout comme Julie Razafimanahaka, les efforts fournis par Max Fontaine et son équipe à travers l’entreprise sociale responsable Bôndy se démarquent également au niveau international. Bôndy multiplie les prix et les représentations au cours des dernières années. « Nous avons par exemple remporté le "WWF Madagascar Pitch Award" ou encore le "Sprint 2020 Madagascar" organisé par l’INCO, l’ADF et la Région Ile-de-France », confie Max Fontaine. Plus récemment, ce dernier a représenté Madagascar au sommet climatique « Youth4Climate » à Milan (Italie) en septembre 2021 et à la COP26 à Glasgow (Ecosse). Le modèle de reforestation de Bôndy se distingue de par sa démarche. « Le modèle de Bôndy repose sur trois piliers : l’environnement, le social et l’économie. Rien que pour la partie environnementale, nous utilisons des combinaisons d’arbres bien étudiées pour améliorer les bénéfices environnementaux et la productivité des forêts, en prenant en compte la fertilité des sols, la biodiversité, l’érosion ou encore la disponibilité de l’eau », explique le fondateur de Bôndy. Son modèle s’attaque aux causes profondes de la déforestation, tout en renforçant les populations locales grâce à des projets économiquement viables. « Le modèle consistant et durable de Bôndy a été conçu de manière scalable pour être exportable en Afrique subsaharienne, et de manière plus globale dans tous les pays voulant développer une politique de reboisement durable », poursuit-il.
Au vu de leurs réalisations, tout comme sur la scène internationale, Madagascar mais plus particulièrement les autorités locales doivent les reconnaître et collaborer avec eux pour atteindre l’objectif de reverdir Madagascar. Leurs méthodes ont fait leur preuve. Raison de plus pour les appliquer à grande échelle, sachant que le pays s’est fixé comme objectif de planter 75 millions d’arbres chaque année.
Rova Randria

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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